En 1757, Mme Leprince de BEaumont (1711-1780) publie La Belle et la Bête, qui fait partie d’un recueil destiné aux enfants. Ce conte lui apporte le succès et la notoriété, contrairement au reste de son oeuvre qui est totalement tombé dans l’oubli. Qu’est-ce qui fait de cette histoire un succès et surtout qu’est-ce qu’on doit en retenir ?
Belle est une jeune fille d’une grande beauté et bonté. Proche de son père, de ses trois frères et de ses deux soeurs, elle est une personne confiante, fidéle et juste, n’hésitant pas à aider ceux qui sontdans le besoin. Ses nombreuses et rares qualités lui valent l’admiration, l’amitié et de nombreuses demandes en mariage qu’elle refuse pour pouvoir rester près de son père qu’elle souhaite seconder.
Un jour, la famille, qui était riche, devient pauvre par quelques malheureuses affaires que le père, marchand de profession, a faites. Obligée de quitter la ville pour s’installer à la campagne, les deux soeurs de Belle ne cessent de se plaindre et de s’ennuyer, rêvant de se marier et d’aller à des bals avec de magnifiques robes alors que Belle fait contre mauvaise fortune bon coeur et oeuvre pour que la famille soit au mieux dans ce nouvel environnement, ce qui lui permet d’acquérir de la force et de la résilience par rapport aux épreuves.
Une fois, alors que le père était parti pour une affaire qui s’avéra mauvaise, celui-ci trouva, en pleine nuit, alors qu’il s’était perdu en chemin, un château dans lequel il rentra et trouva à souper et à dormir ainsi que des habits tout neufs. Il profita de cette hospitalité inespéré et au moment de reprendre la route pour rentrer chez lui, il cueillit quelques roses pour les donner à Belle. À ce moment-là arriva une affreuse créature, la Bête, qui lui proposa de ne pas le tuer s’il revenait avec sa fille pour qu’elle soit tuée à sa place.
Le père accepta la proposition pour pouvoir revoir ses enfants et leur dire adieu avant de mourir mais en racontant sa mésaventure, Belle insista pour l’accompagner. Et elle resta à la place de son père pour le sauver, en se sacrifiant. Mais la Bête épargna sa vie, et fit d’elle la maîtresse de maison. Au fur et à mesure de l’histoire, les personnages se rapprochent et la Bête finit par demander à Belle sa main, ce qu’elle refuse.
Une nuit, Belle voit que son père, accablé par le chagrin, se laisse mourir alors elle obtient de la Bête d’aler le visiter pour le rassurer sur son sort mais à condition qu’elle rentre sous sept jours. Les soeurs de Belle, en la voyant, sont tellement jalouses de son bonheur et des bons traitements dont elle est l’ojet complotent pour que Belle prolonge son séjour, espérant que la Bête la tue pour avoir désobéi. Belle prolonge son séjour mais dans un rêve, elle aperçoit la Bête se laissant mourir et, comprenant qu’elle l’aime et qu’elle ne veut pas vivre sans lui, Belle repart au château et lui dit qu’elle accepte de l’épouser.
À ce moment-là, la Bête se change en prince. Un prince aussi beau que l’amour qui avait été changé en monstre par une méchante fée. Il fallait qu’un coeur bon s’éprenne de lui pour qu’il retrouve son apparence. Ce qui arriva avec Belle qui était d’une grande bonté et qui eut l’intelligence de préférer une personne avec un coeur enclin à la gentillesse plutôt qu’un bon parti, riche et malin, mais avec un coeur de pierre.
Belle et le prince se marièrent et vécurent longtemps et heureux car leur bonheur était fondé sur la vertu. Voilà la morale qui change des traditionnelles histoires d’amour où les personnages principaux s’unissent dans un amour basé sur la beauté et le titre honorifique du prince. Voilà ce que Mme Leprince de Beaumont nous enseigne : aimez sur la base de valeurs solides, non sur des considérations matérielles qui, sur le long terme, vous donneront de l’insatisfaction et de la rancoeur.